Simiette et Capellone, lorsqu’ils ont quelques lires en poche, volées ici et là, courent à l’hippodrome, y louer un cheval. Ils vivent là quelques minutes de bonheur avant de retourner à leur gagne-pain.
« Sur le fond d’une observation cruelle se détache une pureté d’observation merveilleuse. Sciuscià est une nouvelle version des Deux Mondes de Jean Vigo (Zéro de conduite). Le monde des adultes avec sa guerre, son fascisme et sa corruption est dépeint en termes de réalisme froid et ordinaire, parfois comme une chose comique. Le monde des enfants est en grande partie invisible, caché, un rêve. On peut le lire sur leurs visages ou dans des images conçues dans l’étrange clair-obscur d’une légende. La vision des deux garçons dans la forêt, chevauchant un cheval blanc, est comme un conte de fées planant sur les temps mauvais.» Peter Von Bagh