Lieu : Cinéma L’entrepôt-Le Haillan, Bordeaux
Horaire : 20h30
Tarif : 4€50
Garçon boucher
Un film de Florian Geyer
Documentaire – France – 49 min – 2013 – Quark productions
Primé lors du festival Filmer le travail 2015 – « Prix spécial du public »
Miguel, 17 ans, tombe dans la boucherie après un échec scolaire. Fils d’immigrés portugais, petit, la dégaine des quartiers, il est à l’opposé de l’image que cherchent à perpétuer les bouchers. Au programme de son apprentissage, une « rééducation » quasi militaire : port de l’uniforme, polissage du langage, maîtrise des techniques de découpe. Miguel devra surmonter différentes épreuves pour être admis dans les ordres de la corporation. Échec ou réussite, sa métamorphose est en marche.
En présence du réalisateur Florian Geyer, de Danièle Linhart, sociologue du travail , Jean Pierre Karaquillo, professeur agrégé des facultés de droit et co-fondateur du Centre de Droit et d’Economie du Sport, et Patrick Sagory, représentant de l’association Filmer le travail.
La projection sera précédée d’une rencontre-débat à la Bibliothèque du Haillan à 19h, avec Danièle Linhart, sociologue du travail et directrice de recherches émérite au CNRS, organisée en partenariat avec Les Amis du Monde diplomatique.
« Miguel a très vite manifesté un intérêt particulier pour mes questionnements. Nos rendez-vous et conversations sont devenus fréquents. Il me raconte ses hauts et ses bas. Son parcours du combattant, il l’analyse un peu plus tous les jours. Fragile ou solide, il laisse transparaître ses états d’âme. Sa spontanéité me touche. Dernièrement, lors d’une discussion dans le parc du Sacré-Cœur, il me confie, l’air gêné : « Quand on se voit, c’est comme si je venais voir un ami. Je peux parler de trucs dont je ne peux parler à personne d’autre. Je peux me confier ». C’est exactement ce que je souhaite, comprendre et suivre au plus près Miguel tout au long de son apprentissage. Son cheminement à l’école et à la boutique sera construit comme un parcours initiatique vers l’âge adulte avec ses défaites, ses doutes et ses réussites. » Florian Geyer