À l’ombre de la République, dans le vacarme des dialectes, des anonymes franchissent inlassablement les frontières de l’altérité. Nadesh, Chérif et Anamiga font partie de ces milliers d’interprètes qui, chaque jour, racontent à la première personne l’exil et la précarité. Leurs voix tissent un lien invisible entre l’ici et l’ailleurs, entre le monde des vivants et les ténèbres de la condition migratoire, qu’ils ont pour la plupart eux-mêmes traversés. Sans eux, le dialogue serait impossible.