En repartant des analyses féministes du travail domestique des années 1970s et de leurs controverses, Maud Simonet se propose de montrer comment elles ont ouvert une autre perspective sur le travail à partir de la notion de « travail gratuit ». Contestant la définition androcentrée du travail, cette perspective permet de rendre visible et d’analyser les multiples formes de travail non reconnues comme telles, invisibles comme travail, et pourtant largement institutionnalisées sur le marché du travail (bénévolat, service civique, stages non rémunérés, travail collaboratif sur internet, etc). L’analyse du travail gratuit aujourd’hui permet alors de repenser les ressorts et les territoires de l’exploitation mais aussi les modalités et enjeux de l’émancipation « du » travail.
Organisé en collaboration avec les laboratoires GRESCO et MAPP.