Le 24 et 25 janvier 2013, Centre Georges Chevrier à Dijon.
Les travailleurs semblent faire l’objet d’un regain d’intérêt dans l’histoire contemporaine. Les historiens participent à ce réexamen. Ils étudient les emplois et les travaux, les organisations et les sociétés, leurs valeurs, leurs solidarités et leurs tensions. Ils observent les parcours de vie entre différents types de travail, les écarts entre salariat et travail indépendant, ou entre précarité et protection statutaire, etc. Ils s’attachent aux rapports entre les espaces de travail et les territoires extérieurs, où se concrétisent les groupes sociaux. Mais les travailleurs ne constituent pas un monde fermé sur lui-même. Leur ensemble se recompose sans cesse, leur rôle dans la société varie, à travers l’action des pouvoirs, ou leurs propres interventions dans la sphère politique. Dans cette perspective, les conflits sont des moments privilégiés de recomposition sociale et politique. Ces travaux d’histoire se sont souvent inscrits dans des cadres nationaux. Mais à bien des égards, les flux migratoires, les transferts d’expérience ou le caractère supranational de certains mouvements comme la rationalisation et plus encore celui des grandes scansions du XXe siècle invitent à risquer une perspective plus vaste, à l’échelle ouest-européenne. Ce sont ces questionnements que nous souhaiterions creuser pour dessiner les perspectives d’une histoire croisée. Le séminaire entend interroger les différentes historiographies, et par là poser les jalons d’une histoire comparée grâce à un réseau européen.
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