Le 10 mars 1906 s’est produite dans le Pas-de-Calais la catastrophe industrielle minière la plus meurtrière d’Europe. Alors que le gouvernement français s’efforçait de reprendre rapidement la production, les familles des travailleurs, ainsi que des mineurs rescapés, se mobilisaient pour chercher d’éventuels survivants. Aujourd’hui, cette mémoire semble bien enfouie. Pourtant, lorsque des mouvements de terrains se produisent dus à la présence de galeries souterraines minières désormais inexploitées, le sol se fissure, laissant alors l’espace nécessaire pour cette mémoire de refaire surface.