Rosa Bonheur (1822 – 1899), un regard d’artiste sur le monde animal

Conférence de Morgane Glevarec, historienne de l’art

Illustre artiste du XIXe siècle, Rosa Bonheur a célébré le monde vivant dans toute sa diversité, depuis sa première toile jusqu’à son dernier chef-d’œuvre resté inachevé. À partir de ses 19 ans, elle expose régulièrement au Salon, grand événement artistique parisien. Sa notoriété grandit d’année en année, avant d’atteindre son apogée au milieu du siècle, lorsqu’elle présente Le Labourage Nivernais en 1849 puis Le Marché aux chevaux de Paris en 1853. Son nom dépasse alors les frontières françaises pour traverser la Manche puis l’Atlantique. Peu de temps après, cherchant à se rapprocher de la nature et à se dérober à la vie mondaine, l’artiste s’installe en dehors de Paris, près de Fontainebleau, dans un château entouré d’un grand domaine. Elle y sera d’ailleurs visitée par l’impératrice Eugénie, qui la nomme Chevalière de la Légion d’honneur en 1865, décorant ainsi la première femme artiste et montrant à tous que « le génie n’a pas de sexe ».

Si Rosa Bonheur devient célèbre au XIXe siècle, c’est autant pour sa peinture que pour son esprit et sa vie anticonformiste. Femme libre, toute sa vie sera guidée par une seule volonté : celle de représenter sans idéalisation, de la manière la plus réaliste possible, le monde animal qui la fascine depuis sa plus tendre enfance.

 

Visite sur le pouce par un médiateur du Musée Sainte-Croix

L’amour aux champs d’André Brouillet