L’édition 2013 du festival Filmer le travail fut l’occasion de rencontrer un cinéaste au travail, Nicolas Philibert à travers deux de ses œuvres, La Ville Louvre (1990) et Etre et avoir (2002). Sensible à la manière dont fonctionnent certains lieux et institutions, celui-ci porte une attention patiente aux gestes de ceux qu’il filme au travail, et au travers de ces portraits se dessine un questionnement sur le métier de cinéaste.
Aujourd’hui, Nicolas Philibert est l’invité d’honneur du 14ème festival des Escales Documentaires de La Rochelle qui se tient du 4 au 9 novembre.
Ce rendez-vous sera l’occasion d’approfondir la filmographie de ce réalisateur, en lien avec une thématique que l’on retrouve dans toute son œuvre : le langage. Le terme langage est au pluriel, car ils sont nombreux et spécifiques d’un milieu, d’une histoire, et d’une communauté humaine : langue des signes du « Pays des sourds » (1993), journal intime de Pierre Rivière dans « Retour en Normandie » (2006), ou plongée dans les coulisses du musée du Louvre avec « La Ville Louvre » (1990), quand le langage d’une œuvre d’art se construit en terme d’accrochages et de rapports esthétiques.
Ce qui intéresse ce réalisateur est, avant tout, de comprendre ce qui se joue dans le langage. Pas seulement la prise de parole, qui elle-même est déjà d’une grande complexité, mais le langage de l’émotion, le langage des corps, les enjeux de pouvoir… qui dépassent, et de loin, le simple fait de communiquer. Nicolas Philibert présentera lui-même ses documentaires et participera aux débats qui suivront les projections. Cette réflexion sur le langage fera l’objet de rencontres-débats entre les réalisateurs invités et les festivaliers.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site des Escales Documentaires.