Fuir et résister pour faire vivre son art, pour dénoncer et rendre visibles des conditions de vie difficiles, des droits humains bafoués : c’est cette lutte, celle de femmes et d’hommes originaires de pays où l’art est considéré comme une pratique déviante, comme un ennemi à combattre par les pouvoirs en place. En Iran ou en Afghanistan, par exemple, des femmes artistes font à la fois de leur combat la conservation de leurs pratiques artistiques et la dénonciation des réalités politiques, sociales et économiques dans leur pays au risque de leur vie.
En France, l’Atelier des artistes en exil (aa-e) se propose d’identifier des artistes en exil de toutes origines, toutes disciplines confondues, de les accompagner en fonction de leur situation et de leurs besoins, de leur offrir des espaces de travail et de les mettre en relation avec des professionnels (réseau français et européen), de leur donner les moyens d’éprouver leur pratique et de se restructurer.
Projection de Profession : documentariste suivie d’un échange avec un·e chercheur·euse du laboratoire Migrinter, l’une des co-réalisatrices du film, Sahar Salahshoor, et de Judith Depaule, directrice de l’Atelier des artistes en exil, qui évoquera le cas de l’iranienne Hura Mirshekari, chanteuse en sistani, notamment lors d’événements en soutien au mouvement « femme, vie, liberté », de l’artiste performeuse et féministe afghane Kubra Khademi, ainsi que d’autres artistes afghanes hazara qui ont pu fuir l’Afghanistan lors de l’opération Apagan.
Discutantes : Daniela Ristica, post-doctorante à l’UMR Migrinter, Université de Poitiers et Céline Bergeon, Université de Poitiers, UMR Migrinter, Directrice du Master Migrations.