Programmation Jeune public

La programmation scolaire et jeune public est comme chaque année élaborée en correspondance avec la programmation générale du festival. Elle est pensée en imaginant un·e spectateur·trice qui aurait durant ces dix jours, 5, 8, 14, puis 18 ans. Cette programmation inclut des films en lien avec la thématique centrale, le travail artistique, et se veut un espace de découverte de métiers, d’expériences professionnelles, et d’interrogations sur le travail.

 

Cette année la part belle est faite aux parcours de jeunes artistes dans
différents domaines :

  •  le cinéma, avec Qu’est ce qu’on va penser de nous ? où Lucile Coda filme son changement d’orientation professionnelle en dialoguant avec ses parents. La réalisation du film devient l’outil et le témoignage de ce changement, et permet d’apprécier la distance (sociale) parcourue entre son milieu d’origine et celui auquel elle accède.
  •  le théâtre, avec La mort de Danton où Steve, apprenti comédien, se confronte à un milieu social très éloigné de lui et expérimente ce qu’être un jeune comédien noir, issu d’une banlieue populaire, signifie.
  •  la musique, avec Répétitions où nous suivons la formation et les premiers concerts de Nil et Chloé deux jeunes femmes cheffes d’orchestre qui, chacune à sa manière, investissent un métier jusque-là très majoritairement occupé par des hommes.

Ces documentaires, s’ils témoignent de difficultés, doutes et questionnements, montrent également la possibilité d’une autre vie professionnelle et la joie d’accéder à un métier et de l’exercer. Ces films sont aussi des portraits de jeunes gens réalisés par de jeunes cinéastes !

Pour les plus petits, deux films d’animation seront présentés en salle de cinéma, un classique du cinéma d’animation Le Roi et l’oiseau, et un film plus récent, Le Petit Nicolas, qu’est ce qu’on attend pour être heureux ? autour de la création du célèbre personnage de littérature jeunesse par Sempé et Goscinny.

Une séance originale, dans la caravane du Centre d’Animation des Couronneries complétera cette programmation.

Si l’ensemble de ces films abordent la création, l’un d’entre eux, Cent enfants qui attendent un train met en valeur l’activité d’une enseignante qui s’emploie à transmettre le cinéma à des enfants dans un Chili alors dirigé par le dictateur Pinochet. Ce film magnifique qui montre combien l’accès et la pratique de l’art peuvent aider à résister à des temps difficiles est une belle manière d’ouvrir la programmation scolaire. Ce choix est une manière d’affirmer que les jeunes spectateurs·rices constituent un public qui nous est précieux et auquel il nous importe de montrer des films qui interrogent le temps présent.

Nous leur souhaitons à toutes et tous, petits et plus grands, d’éprouver cette année encore des émotions nouvelles, de celles qui augmentent notre sensibilité esthétique et politique, et nous rendent plus vastes !