Horaire : 14h / 16h30
Lieu : Médiathèque François-Mitterrand
Entrée libre
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La radicalisation politique d’une partie des professionnels du cinéma, qui couve depuis la guerre d’Algérie, prend son essor au mois de mai 1968. Au cours des années qui suivent, de nombreux collectifs de cinéma militant apparaissent, se transforment, disparaissent, au rythme des événements politiques français comme étrangers. Formé à la fin de l’année 1968 autour de Chris Marker, Slon, puis Iskra lui succédant en 1973, se caractérisent par le grand nombre de professionnels reconnus qui y interviennent, par leur indépendance politique et par la pérennité d’Iskra qui exerce encore aujourd’hui. Ces collectifs ont pour ambition de s’affranchir des tutelles industrielle et étatique qui pèsent sur le septième art ainsi que de favoriser l’expression de paroles marginales (ouvriers, paysans, immigrés, autistes, poètes, militants latino américains…). En cinquante ans, Slon et Iskra ont permis la réalisation ou la diffusion de plusieurs dizaines d’œuvres qui, selon leurs propres termes, « ne devraient pas exister ».
Animée par Catherine Roudé, chercheuse en histoire du cinéma et enseignante à l’Université de Poitiers, vient de publier « Le cinéma militant à l’heure des collectifs. Slon et Iskra dans la France de l’après-1968 ».
En présence deYoucef Tatem, militant de l’éducation populaire.
« Né en Algérie en 1946, Youcef Tatem a toujours vécu en Seine-Saint-Denis, à Noisy-le-Sec et Bobigny. Ses très diverses pratiques cinéphiliques, entamées dès le plus jeune âge, sont l’indice d’une cinéphilie populaire en banlieue, socle aujourd’hui oublié des politiques culturelles municipales. Passé d’une cinéphilie débridée à l’éducation populaire et au militantisme politique et associatif, le parcours de Youcef Tatem est celui de toute une génération qui liait émancipation culturelle, projet politique et émancipation humaine. Proche des cinéastes Bruno Muel (des groupes Medvedkine) et Bernard Paul, un temps lié à Chris Marker, Youcef Tatem fut aussi un témoin et un des organisateurs de la venue du cinéaste soviétique Alexandre Medvedkine à Bobigny. Au-delà de ces collaborations fructueuses et discrètes, ce parcours nous fait découvrir un aspect souvent négligé et pourtant important de l’engagement culturel et politique dans la seconde moitié du XXème siècle. (Tangui Perron)
En mai 1970, à Avessac, en Loire-Atlantique, le CDJA et la FNSEA, deux syndicats d’exploitants agricoles, décident d’engager une action de masse. Il s’agit de faire signer un bail de location de terre à un fermier propriétaire qui cumule les professions et les sols souvent non cultivés. Le bénéficiaire est un fermier qui, avec 17 hectares, ne possède pas la surface de référence minimum pour prétendre aux prêts d’installation dont il a besoin. C’est le film de cette exemplaire journée, illustrant l’action syndicale en milieu paysan.
Scènes de grèves en Vendée – Un film de Paul Bourron
1973 / 15′
En mai 1970, à Avessac, en Loire-Atlantique, le CDJA et la FNSEA, deux syndicats d’exploitants agricoles, décident d’engager une action de masse. Il s’agit de faire signer un bail de location de terre à un fermier propriétaire qui cumule les professions et les sols souvent non cultivés. Le bénéficiaire est un fermier qui, avec 17 hectares, ne possède pas la surface de référence minimum pour prétendre aux prêts d’installation dont il a besoin. C’est le film de cette exemplaire journée, illustrant l’action syndicale en milieu paysan.
Et des extraits de:
Le train en marche – Un film de Chris Marker
1971 / 32′
Préface du Bonheur, l’expérience du fameux ciné-train d’Alexandre Medvedkine, transformé en unité de production mobile, qui roula durant 294 jours, filmant les problèmes de la révolution Russe et du développement économique en 1930.
Le fond de l’air est rouge – Un film de Chris Marker
1977 / 3h
Documentaire composé de deux parties, Les Mains fragiles et Les Mains coupées sur Mai 68 et ses suites.