Pauline Abascal est designeure textile depuis douze ans à Paris. Elle a travaillé notamment lors d’un salon de tissu près d’Osaka, Banshuori. Dans le cadre de sa résidence à la Villa Kujoyama, elle mènera une collaboration avec Kanako Kajihara, aussi designeure textile, mêlant collection de tissus et exploration des maisons de tissus japonaises, dans un périmètre qui s’étendra de Kyoto, à Hokuriku, Kiryu, ou Nishiwaki. De ces immersions en temps réel, Pauline Abascal compte tenir un journal de bord, collecte de prélèvements divers révélant, comme un portrait, le travail de Kanako et, comme un paysage, les lieux de fabrication.
Sorte d’archéologie industrielle de la mode japonaise. Comment les machines peuvent-elles devenir des atouts culturels ? Comment l’industrie peut-elle être le reflet, le vecteur culturel et patrimonial d’un pays ?
« Espace étendu, un haut plafond qui semble atteindre le ciel. Au centre de la boîte orageuse se trouve une énorme machine gémissante sous la lumière de néons violents. Autour de la machine, il y a des travailleurs en mouvement rythmique. Leurs gestes se synchronisent parfaitement avec le son de la machine… »